Dans le temps, il régnait une activité besogneuse au hameau.
Les fermiers apportaient leur blé à moudre,
le meunier faisait tourner ses meules, les commis partaient livrer la farine aux boulangers,
et les familles transformaient leur farine en belles boules dorées dans le four à pain du hameau.
Après une enfance à l'étranger, je travaille pendant 20 ans dans le secteur du luxe à New York, Londres et Hong Kong. Cela m’apporte le goût du geste artisanal mais déjà, mon intérêt pour le végétal est là (peut-être inspiré de mes grands-parents grainetiers et de mes arrières-grands-parents pépiniéristes) et j'apprends la permaculture sur mon temps libre.
Je suis sensibilisée tôt à la problématique climatique et dans ma quête de solutions, l’agriculture m'apparaît comme un levier majeur de la transition écologique qui peut régénér la vie du sol, capter du carbone, préserver la réserve hydrique et favoriser la biodiversité.
En 2021 les planètes s’alignent avec l'annonce d'un retour en France et, au même moment, l’opportunité d’achat de cet ancien moulin à eau dans ma région d'origine. Je me lance dans un BTS Production Horticole et entame les travaux de rénovation.
Avec ce projet agro-touristique, je souhaite partager ma vision positive et désirable de la transition écologique avec une agriculture qui crée nos paysages, un habitat éco-rénové plein de charme et de confort, et des ateliers de Savoir-Faire pour renouer avec l'intelligence des mains.

Il y avait deux moulins des Etrebières. Le moulin à vent sur la colline tournait l’été. Le moulin à eau dans le hameau fonctionnait l’hiver quand il y avait assez d'eau dans le ruisseau pour alimenter le bief.
Il y a eu un moulin à eau aux Etrebières depuis 1610. Il figure sur la carte de Cassini d'avant 1789. En 1908, il est convertit en moulin à cylindres fonctionnant à la vapeur puis au gaz pauvre (1918), au diesel (1933), à l’essence (1949) et enfin à l’électricité (1955).
Roger Sionnet ferme la minoterie le 31 décembre 1987 mais la ferme opère encore jusque dans les années 2000.
L'accent a été mis sur le respect de l’histoire du lieu, du confort des habitants et des techniques d’éco-construction. La sobriété énergétique est au coeur du projet :
Le hameau s'est construit au fur et à mesure, toujours sur les lignes de niveau, selon les besoins du moulin, de la ferme, ou des élargissements familiaux.
Les anciennes habitations sont restaurées en un grand gîte de charme qui peut accueillir familles, groupes d’amis ou collègues. Le moulin, la grange et le verger/potager accueillent les ateliers de savoir-faire pour remettre les mains dans la matière.
Vitrine du hameau, le moulin accueille le visiteur avec sa façade imposante. Il est le témoin de l’intense activité de meunerie tout le long du ruisseau.
Le moulin est hors d'eau et va être aménagé avec deux salles de réception, un office pour traiteur ainsi qu'un espace de travail avec une superbe vue sur la prairie traversée par le ruisseau.
La grange accueille des ateliers de savoir-faire pour renouer avec l'intelligence des mains. Se reconnecter à la matière et retrouver le plaisir de créer sont de profonds moteurs de motivation et de bien-être. On peut s'essayer à la vannerie, la maçonnerie de pierres sèches, la permaculture dans le verger ou le potager, la couture et bien d'autres...
L’ensemble étable, hangar, porcherie et poulailler sur les hauteurs du hameau reste à vocation agricole et hébergera les activités d’arboriculture fruitière, de maraîchage, de petit élevage et autres cultures.
Bien que construit en parpaing de mâchefer à la sortie de la seconde guerre mondiale, le hangar respecte les proportions de la grange vendéenne traditionnelle, flanquée par une étable en pierres.
Dans le cadre de la rénovation écologique, des panneaux photovoltaïques pour la production d’électricité sont installés sur les toitures.